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Alzheimer : dix facteurs de risque et signes précoces identifiés

Le golf semble être un des sports facilitateur du retardement de l’apparition de la maladie

Serge Cannasse Actualités Médicales 8 mars 2022

Il est aujourd’hui largement admis que la clef d’une prise en charge optimale de la maladie d’Alzheimer est sa précocité, combinant les interventions sur les facteurs de risques ou les symptômes annonciateurs. Leur identification précise est donc capitale. Dans un travail publié par le Lancet Digital Health, une équipe (ARAMIS) composée de mathématiciens, d’informaticiens, d’épidémiologistes et de médecins (société Cegedim, INSERM, CNRS, Institut du cerveau, INRIA Paris, Sorbonne Université) a comparé les données de près de 40.000 patients souffrant de démence due à la maladie d’Alzheimer (20.214 au Royaume-Uni et 19.458 en France), issues de la base de données THIN (The Health Improvement Network) de Cegedim, avec celles d’un groupe témoin d’autant de patients indemnes de cette pathologie. Elle a effectué des tests d’association entre de nombreux diagnostics extraits des dossiers médicaux jusqu’à 15 ans avant le diagnostic de maladie d’Alzheimer.

En plus du nombre important de données récoltées dans deux pays différents, l’originalité de l’étude est qu’elle s’est effectuée sans hypothèses préalables, mais sur la base de 123 associations possibles.

Leur exploitation statistique a montré que dix pathologies étaient plus souvent observées chez les patients qui auront une maladie d’Alzheimer : la dépression en premier lieu, puis l’anxiété, l’exposition à un stress important, la perte d’audition, la constipation, la spondylarthrose cervicale, les pertes de mémoire, la fatigue, les chutes, les pertes de poids soudaines.

D’après les auteurs de ce travail, il serait peut-être possible de retarder ou d’empêcher l’apparition de la maladie en détectant le plus tôt possible ces troubles et en agissant sur eux quand c’est possible. Par exemple, explique Thomas Nedelec, un des chercheurs de l’équipe, « le fait d’appareiller une personne qui souffre d’une perte d’audition peut dans certains cas retarder l’apparition d’une forme de démence. La perte d’audition est en effet synonyme de moindres contacts et donc d’un cerveau moins stimulé. »

L’équipe va poursuivre son travail en exploitant 26 millions de données provenant de Suède et d’Australie, ce qui permettra d’élargir la recherche à d’autres maladies neurodégénératives (Parkinson, maladie de Charcot, sclérose en plaques, etc). Par ailleurs, il est prévu que les médecins généralistes utilisant les outils de Cegedim soient alertés automatiquement quand un de leur patient a les facteurs de risque identifiés.

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