Inspiré des chroniques de Philippe Palli (APGF), LiveAbout, John Lester (U of Florida) et du CIO.
C’est la quatrième édition de Jeux Olympiques où figure le golf au féminin. Eh oui! Quatrième, car les Dames en comptent une de moins que les Messieurs!
Pour plus de facilité, lorsque le moment sera venu, nous créerons des liens vers les opérations en cours, mais ce ne sera pas une raison suffisante pour bouder l’histoire des « JO au féminin » résumée ci-dessous!
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Histoire:
1 – Première édition pour le golf féminin, 1900:
Cette année là les Jeux Olympiques d’été où figuraient 5 disciplines pour les femmes, le tennis, la voile, l’équitation le criquet et le golf, étaient organisés à Paris et étalés sur une période de 6 mois afin de servir d’animation tout au long de l’Exposition Universelle. Le golf était programmé le 4 octobre à Compiègne, avec pour les femmes une épreuve sur 9 trous. Parmi les 11 engagées figurait Margaret Abbott une Américaine, née en 1878 en Inde, qui après avoir grandi aux Etats Unis et s’être adonnée au golf au Chicago Golf Club était venue en 1899, accompagnée de sa mère également golfeuse, poursuivre ses Etudes d’Art à Paris et suivre les enseignements d’Auguste Rodin et Edgar Degas. L’année suivante, ayant entendu parler d’un tournoi international à Compiègne, elles décidèrent de s’y inscrire; Margaret allait l’emporter et sa mère terminer 7ème.
Margaret Abott, Championne olympique sans le savoir
Ce tournoi de Compiègne, en fait c’était l’épreuve de golf de la 2nd Olympiade où les femmes étaient admises pour la première fois, contre l’avis de Pierre de Coubertin, aussi il va s’en dire que l’épreuve ne fut pas l’objet d’une grande publicité et ce n’est que bien plus tard que l’historienne américaine Paula Welch de Florida University, une spécialiste de l’histoire olympique, membre du département des sciences de l’exercice et du sport, une véritable détective olympique, après 10 années de recherche, démontrera que cette épreuve de Compiègne n’était autre que l’épreuve féminine du programme olympique de 1900. Dans les années 80 elle en avertira la famille de Margaret, qui elle, n’en saura jamais rien, car elle nous avait quittés le 10 juin 1955.

En 1904, si les Messieurs étaient bien au programme des JO, les Dames n’y figuraient déjà plus! Et en 1908, les épreuves masculines furent retirées du programme, les organisateurs n’ayant pas réussi à se mettre d’accord à temps sur les modalités et la forme de jeu.
2 – Deuxième édition au féminin, Rio 2016:
En 2009, le CIO votait un retour en test du golf pour 2016 à Rio et 2020 à Tokyo. En plus d’un siècle, les réticences, notamment culturelles et religieuses, concernant la participation des femmes s’étaient peu à peu effritées, à ce titre, 1928 avait été une année charnière avec l’arrivée des Dames dans les compétitions d’athlétismes.

En 2016, au Rio’s Olympic Golf Course, la Coréenne Inbee Park l’emportait avec 5 coups d’avance sur la Néo-Zélandaise Lydia Ko, la Chinoise Shanshan Feng complétant le podium. Pour son retour le golf avait réuni 60 participantes représentant 34 Nations. La France était représentée par Karine Icher et Gwaladys Nocera.

3 – Troisième édition au féminin, Tokyo 2020:
Ou plutôt 2021, car la pandémie de Covid-19 était passée par là, l’épreuve féminine commençait le 4 août 2021 au Kasumigaseki Country Club dans la ville de Kawagoe à une soixantaine de kilomètres au nord de Tokyo.

L’épreuve réunissait 60 joueuses, le podium 2016 était présent, chez nos voisines et amies d’Espagne, Carlota Ciganda et Aza Muñoz étaient toujours là, mais chez les Françaises c’était de nouvelles têtes: Céline Boutier et Perrine Delacour, respectivement N°1 et N°2 françaises.
Et contrairement à l’épreuve masculine où de nombreux joueurs qualifiés n’avaient pas jugé bon d’aller représenter leur Pays, chez les Dames la quasi-totalité avait répondu présent. On allait donc y retrouver la N°1 mondiale Nelly Korda, sa sœur Jessica, Danielle Kang et Lexi Thomson pour les Etats Unis; Inbee Park, Jin Young Ko, Sei Young Kim et Hyo Joo Kim pour la Corée; les Thaïlandaises Patty Tavatanakit et Ariya Jutanugarn; la Canadienne Brooke Henderson; la Philippine Yuka Saso; la Néo-Z Lydia Ko et l’Aussie Minjee Lee. En conclure que les futures médaillées figurent dans ce gratin mondial serait un peu osé! Car dans cette discipline où le mental prend une dimension phénoménale, le fait de jouer pour son Pays peut combler bien des obstacles.
Au final, il fallait avoir les nerfs solides dans le dernier tour, touché par le mauvais temps, où Nelly Korda, partie avec 3 coups d’avance, allait se faire rejoindre une première fois avant de reprendre ses distances et conserver 1 coup d’écart avec Mone Inami (la native de Toshima, 22 ans) qui signait un bogey au #18 et Lydia Ko qui restait courte sur son putt pour égaliser.
Dans le playoff pour l’Argent, Lydia Ko allait rencontrer le bunker du #18 et s’incliner d’un bogey, dédiant sa médaille de Bronze à sa grand-mère décédée la semaine précédente.

Aditi Ashok qui terminait quatrième n’avait pas démérité, elle qui avait dû gérer tout au long de la réunion un manque de puissance, séquelle du Covid-19.
Perrine terminait T19 et Céline T34.