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Marco Simone Castle – Coup de foudre!

En préparant un article sur les Q-Series, j’étais tombé sur des notes qui dataient de ma période américaine pendant laquelle à Tucson, à la fin des années 80 si ma mémoire est bonne, on nous avait donné comme sujet (parmi tant d’autres) lors d’une formation au management international multi-accents, un article du Chicago Tribune.

Cet article de Lisa Anderson portait sur le coup de foudre que Laura Biagiotti avait eu pour le « Castello di Marco Simone ».

D’où cette idée de vous retracer l’histoire de ce site qui va accueillir la Ryder Cup et que Jacques Lacroix vous a récemment vidéo documentée d’un point de vue golfique (Vidéo). Je ne doute pas un seul instant du fait qu’après avoir lu cette belle histoire d’amour un peu aveugle vous ne regardiez plus la colline et sa tour de la même manière.

Le coup de foudre

Laura Biagiotti avec sa fille Lavinia

La créatrice de mode et fondatrice de la Maison Biagiotti raconta à Lisa Anderson que lorsqu’en novembre 1975 elle découvrit pour la première fois cette tour entourée de bâtiments en ruines et d’un véritable dépotoir où visiblement dame nature avait décidé de reprendre ses droits à coup d’arbustes, de mauvaises herbes, et en créant sa propre forteresse de ronces, elle eut immédiatement le coup de foudre et décida contre l’avis de son entourage, d’acheter le domaine pour en faire un nid et y réunir sa famille, ses amis, ses collaborateurs, son bureau et ses ateliers de couture avec des logements pour le personnel.

Quelques années plus tard Laura Biagiotti, qui avait une formation universitaire d’archéologue (diplômée de l’Université de Rome « La Sapienza »), avait été au bout de sa vision et avait relevé, restauré, en collaboration avec les Beaux-Arts, une des plus belles villas médiévales fortifiées de la campagne romaine désormais classée monument national.

Mais revenons sur l’histoire du site.

Vous êtes dans l’Agro Romano, cette vaste zone rurale qui s’étend autour de la ville et qui représente historiquement la zone d’influence du gouvernement municipal de Rome. Marco Simone Castle situé à une quinzaine de kilomètres au nord-est du centre de Rome s’inscrit dans un paysage de collines de faibles amplitudes dont les sols riches en fossiles témoignent d’une vie active depuis la nuit des temps, bien avant notre ère.

Lorsque l’on effectue des vérifications croisées de différents écrits (comme il est de bon ton pour éviter de colporter ces on-dit qui font les choux gras des légendes) il apparaît qu’avant le XIVe siècle personne n’est d’accord sur la date de construction d’une tour sur cette colline. Aussi nous nous en tiendrons à la version du site du golf qui présente l’avantage d’avoir été accompagné par les services des Beaux-Arts d’Italie.

Il est mentionné qu’au XIVe siècle une tour existe sur cette colline avec le nom de son occupant « Pietro Sassone » gravé sur sa corniche.

En 1457, un noble romain, Simone dei Tebaldi en fit l’acquisition et entamera un programme de transformations qui sera poursuivi par son fils Marco di Simone. Trois constructions vont alors entourer la tour dont deux possèdent un étage avec loggias décorées de fresques.

A partir de 1545, le cardinal Federico Cesi commença à restructurer le domaine. Sous son arrière-petit-fils Federico Cesi I, duc d’Acquasparta, de profondes modifications furent poursuivies, il plaça notamment en grosses lettres de marbre le nom « Castel Cesi » au sommet de la tour puis donna à la propriété des allures de palais fortifié. On ferma les loggias et les salles furent décorées avec des fresques typiques du XVIe siècle représentant des scènes mythologiques.

Mais les descendants de Cesi I n’habitèrent plus le château et lorsque qu’en 1678 la famille Borghèse acheta la propriété, la malaria incitait les nobles à se replier intramuros et mettait fin à cet engouement pour les maisons de campagne. « Marco Simone » devint le centre agricole d’un grand domaine et la chapelle érigée au XVe siècle par les Tebaldi fut transformée en grange.

A la fin du XIXe siècle, la famille Brancaccio, qui avait acheté la propriété tentera de la restaurer, ce qui contribua à faire disparaître les traces des fresques sous des couches de stuc et de nouvelles peintures.

Après la Seconde Guerre mondiale, le château sera progressivement abandonné et endommagé jusqu’au moment où sa route croisera celle de la grande styliste italienne Laura Biagiotti.

Elles nous ont quittés, Laura Biagiotti le 26 mai 2017 à l’âge de 73 ans et Lisa Anderson le 13 février 2020 à l’âge de 60 ans.

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