Bonjour à tous!
Tout d’abord, une excellente année à vous tous! On part en général tous avec de bonnes résolutions, maintenant à nous de les tenir…
Le tout est d’avoir une vision, un objectif lointain qui justifie ces résolutions.
Si j’ai donné si peu de news ces derniers 6 mois, c’est parce que je voulais attendre d’être sûre dans ma tête de vouloir relancer ma carrière. Si j’avais continué à écrire tous les mois, je vous aurais dit en septembre que j’allais peut être reprendre le golf. Puis en octobre je vous aurais annoncé la fin de ma carrière de pro (je disais fermement à mes proches que j’en avais fini avec le golf). En novembre que finalement j’étais en train de changer d’avis. Bref vous auriez été aussi perdus que moi!
Vous êtes sûrement nombreux à avoir traversé des périodes de doute, souvent suite à un événement douloureux. Il n’y a pas grand chose de plus paralysant que ces moments où l’on ne sait plus quoi faire de sa vie. Où l’avenir ressemble plus ou moins au néant. Où l’on se lève le matin sans objectif. Pendant 2 mois, pour la première fois de ma vie, j’enchaînais les journées sans jamais mettre de réveil. Psychologiquement je l’ai mal vécu car je me sentais inutile, sans ambition.
Si je n’arrivais pas à faire un choix, c’est que je doutais atrocement de ma capacité à repartir de zéro au golf. Après 4 mois sans avoir touché un club (sachant qu’en novembre 2018, j’avais également été contrainte d’arrêter le golf pendant 4 mois et demi à cause de ma blessure à l’épaule), mon niveau avait largement régressé, et je me sentais faible physiquement. J’avais l’impression d’avoir l’Everest à grimper si je voulais retrouver un niveau digne d’une joueuse du LPGA Tour. Je ne pensais pas avoir ni la force ni le courage de remonter la pente, comme je l’avais fait à 25 ans après 1 an et demi d’arrêt complet.
L’autre raison pour laquelle je n’arrivais pas à faire un choix, c’était simplement l’âge… À 33 ans, je me suis forcément posée la question si ce n’était pas le moment de tourner une page, de me poser et fonder une famille, comme toutes mes amies à Paris.
Mais au final, on finit toujours par apercevoir la petite lumière au fond du tunnel. Les idées s’éclaircissent avec le temps, à force de dialogues avec des gens. J’ai vu une magnétiseuse qui m’a aidé à faire ce choix (elle m’a surtout aidé à écouter mon coeur!).
Celui de repartir sur le LPGA Tour. Sans regrets. Sans regarder en arrière. Sans appréhension. Avec plus d’envie et surtout plus de maturité.
Cela fait maintenant deux mois que j’ai repris intensément le physique (le golf un peu moins en raison des conditions climatiques. Avec le temps de Marseille et les installations de St. Cloud, j’aurais été nettement plus productive!). Je bosse désormais très différemment en matière d’entrainement physique. Je fais plus que du fractionné (rameur, tapis de course, vélo, cordes, burpees, etc) des variations de gainage, et des exercices pour renforcer les fixateurs d’omoplates, afin de protéger mon épaule. Le but étant de me préparer aux longues heures d’entraînement de golf qui m’attendent, sans perdre en qualité de concentration.
Je viens d’arriver à Brisbane (Australie) où je vais passer une dizaine de jours avec Ian Triggs, mon coach australien dont je vous ai parlé, avec qui je voulais bosser depuis un an. Enfin notre collaboration va se concrétiser dans les prochaines semaines. Je vais également participer au Vic Open et à l’Australian open, (tous les deux sont des tournois du LPGA). Ian sera d’ailleurs présent pendant l’Australian open.
Si j’ai une force, c’est celle de vouloir et pouvoir bosser plus dur que les autres. Je n’éprouve aucune difficulté à m’entraîner seule pendant des heures, la solitude ne me pose aucun problème. Pour être honnête, j’adore travailler seule, car ma productivité n’en est que meilleure.
Je vous ferai part de mon bilan de ce mois en Australie dès que je serai sur le chemin du retour en France!
À bientôt,
Joanna
