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Payne Stewart – Parti trop tôt, il y a 23 ans!

A Pinehurst, le 17 juin 1999, Payne Stewart remportait son deuxième US Open face à un garçon de 29 ans qui allait devenir une des Stars du début du XXIe siècle, un certain Phil Mickelson.

Quatre mois plus tard, le 25 octobre 1999, à Orlando, Payne Stewart avait embrassé ses enfants qui partaient à l’école et filé vers l’Aéroport pour embarquer sur un Learjet 35 affrété par la Compagnie Sunjet Aviation de Sanford FL. Il partait pour Dallas où allait se dérouler le dernier tournoi de la saison. L’équipage était composé de Michael Kling et Stephanie Bellegarrigue et Payne Stewart était accompagné de ses Agents, Van Ardan et Robert Fraley et de l’Architecte de Golf de la Jack Nicklaus Design Company, Bruce Borland.

L’avion qui était chargé de 2400 kg de carburant Jet-A qui lui assuraient 4 heures et 45 minutes d’autonomie, décollait à 9h19 EDT, à 9h27 la tour de contrôle de Jacksonville donnait instruction à l’équipage de monter à l’altitude de 39000 pieds (11900 m) et de s’y maintenir, l’avion accusa réception de cet ordre. Ce fut sa dernière communication.

Après plusieurs tentatives de communications restées sans réponse, l’alerte fut donnée et un F-16 de l’US Air Force de la base d’Eglin à l’ouest de la Floride fut détaché. A l’approche il signala que les deux moteurs étaient en marche, que l’avion volait normalement avec le feu tournant anticollision allumé, seule la route empruntée ne respectait pas le plan de vol, l’aéronef se dirigeait vers le nord-ouest.

En s’approchant il signala qu’il était impossible de distinguer quelque chose à l’intérieur du cockpit, les vitres semblaient embuées ou couvertes de glaces de l’intérieur. Le NTSB (National Transportation Safety Board) déterminera que la cause la plus probable était que l’équipage avait eu à faire face à une dépressurisation de la cabine, entraînant manque d’oxygène et chute brutale de la température et qu’il ne bénéficia pas à temps de l’oxygène de secours nécessaire pour éviter l’hypoxie, la perte de connaissance et la mort.

4 autres F-16 allaient se relayer au chevet de cet avion fantôme jusqu’à l’ouest d’Aberdeen au Sud Dakota où, à bout de carburant, il s’écrasa.

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Ainsi disparaissait Payne Stewart

Mais qui était Payne Stewart

Né le 30 janvier 1957 à Springfield dans la Missourri, il y grandira avant d’intégrer la Southern Baptist University de Dallas au Texas d’où il sortira diplôme en poche en 1979. N’ayant pu accéder au circuit américain à sa sortie d’Université il tentera sa chance sur le circuit asiatique durant 2 années. C’est à Kuala Lumpur qu’il rencontrera Tracey Ferguson qu’il épousera en 1981.

Fin 1981, il obtiendra son droit de jeu pour 1982 sur le PGA Tour.

Ses débuts sur le Tour américain commence bien, il multiplie les TOP 10 mais va rarement remporter un tournoi, ce qui est synonyme d’insatisfactions pour cet homme en constante recherche des sommets. Cet état de fait va même lui valoir le surnom de « Avis » (en référence au loueur automobile, éternel second de son concurrent Hertz), ce qui n’est pas sans ajouter quelques irritations et frustrations supplémentaires qui vont souvent le rendre désagréable avec le public, ses collègues, les organisateurs des tournois et les médias. Même son entourage familial en souffre et le trouve parfois grossier, arrogant, excessif…

Et pourtant l’argent rentre, au début des années 90, il va traverser les années les plus fructueuses de sa carrière, mais toujours sans collecter beaucoup de victoires, même si en juin 1991 il décroche son premier US Open au Hazeltine National Golf Club dans le Minnesota.

Et c’est à ce moment là que cet insatisfait va vouloir modifier son jeu, ne réalisant pas que celui-ci est au TOP et que c’est le mental qui ne suit pas.

Il s’en suivra des années de galère, jusqu’à ce que l’intervention de sa femme et le cancer de son ami Paul Azinger ne lui tombent sur la tête, lui ouvrent les yeux et lui permettent de relativiser les choses.

Son obsession du succès, son cynisme, ses sarcasmes, sa fierté vont s’éffacer derrière l’attention qu’il porte à sa femme, sa famille et tous ceux qu’il côtoie.

The Stewart family: Tracey, Aaron, Chelsea and Payne. (Courtesy of the Stewart family)

A la fin des années 90, Payne Stewart deviendra le joueur le plus apprécié de tous, l’année 1999, celle de son retour dans le TOP 10 mondial, de sa seconde victoire à l’US Open, de sa cinquième participation à la Ryder Cup remportée par son équipe malgré sa défaite en simple, d’un put au #18, face à Colin Montgomerie, mettait en perspective des années de bonheur à venir.

Le destin allait en décider autrement.

Après sa disparition, une statue de bronze illustrant sa réaction après sa victoire face à Mickelson sera édifiée à l’entrée de Pinehurst.

20 ans après

Pour le vingtième anniversaire de sa disparition sa fille Chelsea écrivit ces paroles d’amour à lire en VO sur PGATour.com >>>

Un Prix porte haut ses valeurs

En 2000, Payne Stewart a donné son nom à un prix décerné par le PGA Tour à un joueur dont « les valeurs correspondent au caractère, à la charité et à l’esprit sportif dont Stewart faisait preuve ». Ceci comprend le respect des traditions du jeu, l’engagement à maintenir l’héritage du jeu en matière de soutien caritatif et une présentation professionnelle et méticuleuse de lui-même et du sport à travers sa tenue vestimentaire et sa conduite.

Extraits interprétés des rapports du NTSB et des chroniques de Airsafe, Eurosport, Wikipedia, etc…

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