21-24 août, Mississaugua Golf & Country Club, Mississauga, Ontario, Canada
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24 août, au final: Elles vont se rendre coup pour coup jusqu’au #13, puis au #14 Brooke prendra les devants et ne les lâchera plus pour remporter (-15) ce deuxième Omnium féminin du Canada de sa carrière avec 1 coup d’avance sur Minjee Lee (-14), la Japonaise Mao Saigō (23 ans, Pro depuis 2019) complète le podium (-11). Lydia Ko T5 (-9), Nelly Korda T10 (-6), Aphrodite Deng (a) termine T20 (-4) en compagnie (entre autres) de la Québécoise de Sherbrooke Maude-Aimee LeBlanc qui dans une quatorzième année d’une carrière piquetée de blessures fait toujours preuve de résilience.
23 août, tour 3: Brooke Henderson, rentrée depuis quelques minutes porteuse d’un 65, semblait bien partie pour prendre seule le pouvoir, car derrière elle Akie Iwai avait décroché dès l’aller, mais d’un dernier eagle au #17 c’est Minjee Lee qui allait la rejoindre (-11). Akie Iwai et Jeeno Thitikul partagent la T3 (-8). Aphrodite Deng en T7 (-6), Lydia Ko en T11 (-5) et Nelly Korda en T24 (-3).
22 août, tour 2: Akie Iwai toujours là (-9), en T2: (-6) Du groupe d’hier il reste Leona Maguire et Jeeno Thitikul, la p’tite Canadienne amateur de 15 ans, Aphrodite Deng est partie en T15 (-3) et l’Aussie Minjee Lee est arrivée de la T11. Brooke Henderson est arrivée de la T38 en T5 (-5), Nelly Korda rôde en T9 (-4), Lydia Ko en T21 (-2). 77 candidates passent à la trappe dont Lottie Woad (+2) pour un malheureux point, Carlota Ciganda (+3), Adéla Cernousek et Azahara Muñoz (+4), Lexi Thompson (+8).
21 août, tour 1: La Japonaise Akie Iwai est en tête (-7), 5 furies lancées sur ses traces dont la nouvelle N°1 mondiale Jeeno Thitikul et la p’tite Canadienne amateur de 15 ans, Aphrodite Deng (-5). Adéla Cernousek pointe en T38 en compagnie de 24 concurrentes dont Brooke Henderson.
17 août, intro: 156 concurrentes dont 15 joueuses du TOP 20 mondial (arrêté au 11 août) dont la tenante du titre Mao Saigo mais pas Céline Boutier. Nous allons croiser: 16 invitées dont la Québécoise Maude-Aimée LeBlanc, une seule Française Adéla Cernousek, mais des habituées de nos modestes lignes comme Carlota Ciganda, Nataliya Guseva, Brooke Henderson, Stacy Lewis, Azahara Muñoz. Sans oublier la native de Castellón de la Plana, Carla Bernat Escuder (a) (21 ans, qui vient d’achever sa quatrième année universitaire à Kansas State après des débuts à Tulane, vainqueur du dernier Augusta National Women’s Amateur).
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Un peu d’histoire
Lydia Ko, 3 victoires, mais statut amateur oblige, un seul chèque!

En janvier 2012, elle remportait son premier tournoi Pro, le Women’s NSW Open sur l’ALPG Tour, devenant la plus jeune joueuse de tous les temps à décrocher une victoire sur un tournoi professionnel. Un exploit qu’elle avait failli réaliser un an plus tôt sur cette même épreuve ne s’inclinant au dernier trou que par la faute d’un putt de moins d’un mètre loupé.
Nous, on va commencer à s’y intéresser lorsqu’en août 2012, elle va remporter ce CN Canadian Women’s Open, qui se déroulait au Vancouver GC de Coquitlam en Colombie-Britannique, devenant la plus jeune joueuse de tous les temps à remporter une épreuve du LPGA Tour et la première amateur depuis JoAnne Carner en 1969 (une ancienne Sun Devil d’Arizona State). Elle précédait Inbee Park de 3 coups, mais comme elle était amateur, c’est Inbee qui filait avec la cassette de 300.000$.
L’année suivante, en 2013, toujours au CN Canadian Women’s Open, mais cette fois-ci au Royal Mayfair d’Edmonton dans l’Alberta, elle allait récidiver, et cette fois-ci abandonner l’enveloppe, car toujours amateur, à sa suiveuse, la Française Karine Icher.
J’ai le souvenir de quelques mots, lors d’un interview réalisé par un Media dont je ne suis plus sûr du nom, où à la question: « N’as tu aucun regret, d’avoir en deux éditions abandonné 600.000$? ». La réponse fut cinglante: « I’dont care! » (je m’en fou!), avant de se reprendre en expliquant que son père souhaitait qu’elle complète ses études avant de passer Pro.

Malgré tout, sa mère qui l’accompagnait et allait rester avec elle au Canada chez des amis, ne prévoyant de rentrer à Auckland qu’après être passé par la France pour disputer l’Evian Championship où Lydia était invitée, annonça à Golf Channel qu’au retour en Nouvelle Zélande, il serait rediscuté en famille de l’opportunité pour Lydia de passer Pro et de soumettre une demande de dérogation pour accéder au LPGA Tour. Lydia n’avait que 16 ans et le règlement du Tour prévoyait un âge minimum de 18 ans.
Comme nous le verrons en parcourant l’histoire de l’Evian Championship, Lydia allait terminer runner-up de Suzann Pettersen. Aussi les alentours 1.000.000 de dollars de gains laissés sur la table dans les tournois Pros allaient peser lourd dans la balance des discussions qui se préparaient à North Harbour.

Le 23 octobre 2013, celle qui avait campé pendant 130 semaines sur le toit du monde amateur annonçait, qu’elle passait Pro immédiatement et que son premier tournoi, en tant que tel, serait le CME Group Titleholders mi-novembre en Floride. Cet fin octobre avait vu aussi la dérogation d’âge accordée par Mike Whan, le Commissaire de la LPGA, qui l’avait commentée d’un « Ce n’est pas si fréquent d’accueillir une rookie titulaire de deux victoires consécutives sur une même épreuve du Tour ».

La suite vous la connaissez, le CP Women Open elle allait le remporter de nouveau en 2015 et cette fois-ci empocher le chèque.
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Brooke Henderson

Par sa victoire en 2018 au Wascana Country Club à Regina, au Saskatchewan. elle est devenue la première Canadienne depuis Jocelyne Bourassa (45 ans plus tôt) à remporter l’Omnium national féminin.

Le tournoi

A sa création en 1973, il s’appelait « La Canadienne » car il se disputait au Québec à Sainte-Julie au La Vallée du Richelieu Golf Club. Ensuite, au fil des années il changea de nom au gré des Sponsors. D’abord joué sur 54 trous, il passa à 72 en 1978 et devint l’année suivante un des 4 majeurs du LPGA Tour, statut qu’il perdit en 2001 au profit du Women’s British Open.
Avec une enveloppe de 2.750.000$, il demeure un des tournois bien dotés du Tour.
Au palmarès, bien qu’ils se fassent peu à peu grignoter les Etats-Unis dominent largement avec 30 victoires; suivent la Corée, l’Australie et la Nouvelle Zélande (3), le Canada et la Suède (2); l’Afrique du Sud, l’Angleterre, le Japon, le Mexique, la Norvège, le Pérou et la Thaïlande (1).
Côté Françaises, point de victoire, mais en 2013 Karine Icher s’envola tout de même avec le magot puisque le Trophée venait d’être remporté par Lydia Ko, qui n’avait droit par son statut d’Amateur à aucun gain financier.

Karine Icher signa souvent la meilleure performance française, ce fut le cas en 2009, 2010, 2013, 2014, 2015, 2016 puis Joanna Klatten en 2017, Céline Herbin en 2018, Céline Boutier en 2019, Pauline Roussin-Bouchard en 2022, Céline Boutier à nouveau en 2023, Agathe Laisné en 2024, ont pris la relève, mais parfois assez loin du podium.

A propos du parcours hôte


Fondé en 1906, le Club débuta avec un 9 trous conçu par Percy Frederick Barrett, un Pro Canadien d’origine anglaise arrivé à Toronto en 1903 où il s’installa en tant qu’enseignant au Lambton Golf Club. Le parcours fut étendu à 18 trous en 1909 par George Cumming, un Écossais arrivé au Canada en 1900 où il enseignera au Toronton Golf Club pendant près de 50 ans. Le parcours fera l’objet au fil des ans de nombreuses révisions orchestrées par le natif d’Ecosse, installé au Etats Unis, connu et reconnu, Donald Ross (le membre fondateur de l’American Society of Golf Course Architects).
