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Ça bronze sur le green !

Il avait les mains larges

Les épaules carrées

Il avait un visagen

Mature et basané

Je n’avais à me plaindre

D’aucune faute de goût

Tiré à 4 épingles

Il arrivait chez nous

J’aimais son apparence

Dans ses chemises en lin

Il me rappelait je pense

Mes romans Harlequin

Un soir, visant mes hanches

Il me tendit un bras

Et l’rebord de sa manche

Du coup se retroussa

Adieu le grand coup de foudre

J’ai vu que son bronzage

N’allait qu’d’la main au coude

Et qu’du cou au visage

Adieu homme de rêve

Ah non, mais quelle horreur

J’suis passé à deux lèvres

D’embrasser… un golfeur!

Ça s’prend pour des athlètes

Mais c’est mou des abdos

Ça roule en voiturette

Ça manque de libido

C’est ben juste excité

Deux mains sur leur bâton

À essayer d’viser

Des trous bordés d’gazon

Ça s’habille en jaune pâle

Ça s’tient le p’tit corps droit

Ça s’retrouve entre mâles

Ça aime un peu trop ça

Ça s’attarde au vestiaire

Ça s’compare le potter

Pis ça va boire d’la bière

Pis c’est donc d’bonne humeur

Ça s’lève à l’heure des poules

Pour fuir leur p’tite famille

Jusqu’au soir où ça s’saoule

Pis qu’ça veut pu r’venir

Ça s’redonne rendez-vous

Pour le lendemain matin

Pour un autre 18 trous

Entre très bons copains

Ça revient à contre cœur

Vers leur femme debout

Qui dit « as-tu vu l’heure »

Pis qui « feel » « marabout »

Ça fait semblant d’pas voir

La jaquette en satin 

Qu’elle porte pour faire valoir

Ses jolis petits seins

Ça attend qu’la crise passe

Pis ça tombe endormi

Ça rêve à leur Club House

Ça rêve à leur caddy!

Paroliers : Lynda LEMAY

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